1. Facelift
2. Slightly All The Time
3. Moon In June
4. Out Bloody Rageous
- Mike Ratledge - Orgue, Piano
- Hugh Hopper - Basse
- Robert Wyatt - Batterie, Chant
- Elton Dean - Saxo, Alto
- Rab Spall - Violon
- Lyn Dobson - Flûte, Saxo Soprano
- Nick Evans - Trombonne
- Jimmy Hastings - Flûte, Clarinette basse
L'angoisse de la page blanche... Voilà comment je pourrais résumer l'écriture de cette chronique. Après avoir écrit le nom du groupe et de l'album, j'ai longtemps regardé ma feuille en espérant trouver une première accroche, des bribes d'idées pour décrire ce que j'écoutais, tandis que la musique défilait. Tiens, l'album est terminé ? Remettons le. Rien ne viens. Dans une chronique, on peut essayer de décrire ce que l'on entend, partir dans une analyse de la musique, la structure, les instruments ... Mais là ? Quel sens cela aurait devant une album si déstructuré, si difficile à cerner. Le but d'une chronique, est d'essayer de donner des indications aux lecteurs, l'aiguiller, qu'il sache à peu près à quoi s'attendre, savoir s'il pourrait aimer, où si ça s'éloigne totalement de ses goûts. Mais j'en suis bien incapable pour cette album. Est ce du Jazz, de l'Art Rock, du Prog', de l'Expérimentale ? Un peu de tout ça, et tellement plus. Les sonorités Jazz semblent dominer, et ça se confirmera par l'orientation très Free Jazz du groupe par la suite.
J'aime le faire écouter à mes amis, pour voir leur réaction à chaud, leur regard s'agrandir, les sourires d'aises ou de moquerie apparaitre sur leurs visages, leurs tentatives de mettre des mots sur ce qu'ils entendent, cela reste pour moi les chroniques les plus pertinentes. Comme disait Patrick Süskind : "Plus on s'y connaît en musique, moins on est capable d'en dire quelque chose de valable." Il faut bien le reconnaitre.
Je n'irais donc pas plus loin dans ma chronique, je vous laisse seul juge, vous faire votre propre opinion de l'œuvre. Je ne peux que vous conseiller vivement de l'écouter, car c'est une expérience unique, qui nous transporte, qui nous rappelle que la musique n'est pas qu'une chose aseptisé qu'essaye de nous vendre les marchands d'horreur que sont les majors ou les médias. Third est un Grand disque, qu'on doit laisser nous pénétrer, sans jamais essayer d'avoir l'arrogance de l'apprivoiser. Je terminerais cette chronique par cette autre citation très juste : "Peu importent les notes, en musique, ce sont les sensations produites qui comptent." Leonide Pervomaïski. Je vous laisse à votre écoute.