Queen est un groupe majeur dans l'histoire du Rock. Un de ceux qui ont le plus influencé la nouvelle génération, et ceux bien au delà des sphères classiques du genre. La discographie du groupe est sans doute la plus riche, et la plus varié, les ayant amené à exploiter toute les facettes du Rock, et même au dela (Opera, Funk, Jazz, Metal, Disco...). Un seul cd ne suffit donc pas pour décrire la carrière du groupe, et beaucoup de leurs albums sont à placer au panthéon de la musique, comme cette Innuendo, dernier album de Queen sortit du vivant de Freddie Mercury, ce qui le rend si spécial.

Même si le début dans l'anonymat de Queen semble loin sur cet album, depuis The Miracle, le groupe semble revenir a ses premiers amours, un rock fouillé où la Guitare et la Voix prennent la plus grande place dans leur musique, et laissant le synthé en arrière fond, dans un équilibre parfait, qu'ils avaient un peu perdu de vue au début des années 80.

En 1986, Queen faisait sa tournée d'adieu, sans même le savoir, les albums s'espacaient, et les rumeurs sur l'état de santé de Freddie se faisait de plus en plus insistante. C'est en 1991 que sort enfin cette Innuendo, quelques mois seulement avant la Mort de Mr Mercury. Et cette mort semble être un musicien a part entière sur ce cd, emprunt d'une tristesse palpable. Ainsi tout au long de l'album va se développer une impression de malaise, comme si on entrait dans l'intimité de la maladie de Mercury.

L'album commence par le morceau titre, Innuendo donc, qui commence avec ses guitares agressives et son rythme martial, interrompu par un break Flamenco, menait de main de maître par Steve Howe (Guitariste de Yes), une véritable réussite. S'ensuit I'm Going Slighty Mad, que je trouve assez morbide, morceau typique de Queen, un peu foufou, le côté joyeux en moins.

Mais Queen c'est toujours et encore une étonnante diversité au sein d'albums qui paraissent pourtant toujours cohérents. On retrouve donc son lot de brûlot Hard Rock, aux riffs jouissifs, ultra efficace (Headlong, Hitman, Ride The Wild Wind), le presque joyeux I Can't Live With You, le délicat avec Don't Try so Hard (mené en voix de tête par Mercury) et Bijou (nappée de Guitare scintillante). La pop humoristique est aussi représenté avec Delilah, déclaration d'amour de Freddie a son chat.

Mais si l'album commence par un morceau parmi les meilleurs qu'est fait le groupe, la fin, elle, frappe encore plus fort, vu qu'il ne s'agit pas moins du fameux, que dis-je du faramineux The Show Must Go On, morceau d'un force incroyable composé par Brian May en hommage a la fin prochaine de Mercury. Tout y est parfait, la guitare, la batterie, le synthé, tout est là pour sublimer la voix de Freddie Mercury qui n'y a jamais été aussi belle et poignante, le chef d'oeuvre le plus accomplit de Queen, en terme de conclusion pour une carrière hors norme !

Le 23/11/2009 par Irksome Dragon - 10/10