The Dragon's Cave

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Ulver - Wars of the Roses

Tracklist

February MMX

Norwegian Gothic

Providence

September IV

England

Island

Stone Angels


Membres

Kristoffer Rigg : Chant, Programmation

Tore Ylwizaker : Synthé, Piano, Basse, Programmation

Daniel O'Sullivan : Guitare, Basse, Clavier

John H Svaeren : Composition, Parolier

 


Ulver - Wars of the Roses

Electro/Dark/Art Rock - 2011

Ulver avait prit l'habitude de nous surprendre à chaque nouvel album, changeant sans cesse d'orientation musicale, ne se donnant pas de limite, ne restant pas enfermer dans un courant ou une sonorité particulière. Mais si cet album surprend, c'est peut être justement par son manque de surprise... Ici, Ulver ne se réinvente pas, au contraire, il semble aspirer à retrouver toute ses influences, pour proposer un « best of »du groupe.

L'album s'ouvre avec un tube, February MMX, rythmé, efficace, mélodique et facile d'accès. La musique est toujours ciselé par de multiples détails, mais le tout sonne presque pop. Pas désagréable pour autant, bien que peu aventureuse.

Norwegian Gothic, entre instrument à vent et sonorité malsaine, se fait moins accueillant et se rapproche des morceaux les plus noirs du groupe. Il garde tout de même une touche Rock presque entrainante.

Providence est un morceau assez atypique. Long de plus de 8 minutes, il est marqué par un jeu de piano particulièrement émouvant. Les mélodies sont simples mais somptueuses. La voix de Attila Csihar fait merveille et donne un côté plus chaleureux. Le morceau fait une synthèse de tout ce que sait faire Ulver, une musique parfois terriblement mélancolique et émouvante, tantôt apaisante et chaleureuse à l'image du magnifique Shadow of the Sun, ou totalement indescriptible, comme ce mélange Batterie/Cuivre au milieu de la chanson, totalement bluffant et jouissif. Mais la voix de Siri Stranger, sorte d'Alicia Keys norvégienne vient un peu gâter l'ensemble d'une touche mièvre dont le morceau se serait parfaitement passé.

September IV commence magistralement comme une chanson de Vangelis, synthé aérien dehors, avant que le piano reprenne la mélodie à son compte, pour une pop entêtante et légère. Les arrangements sont superbes et le final très rock renforce encore l'intérêt de ce très bon morceau.

La seconde face s'ouvre sur des chœurs éthérés soutenue par une nouvelle mélodie sublime de piano de England, morceau puissant et accrocheur.

L'album se finit sur deux fausses notes. Island est une douce balade sans grand intérêt et Stone Angels se rapproche dangereusement du foutage de gueule. 15 minutes pour déclamer un poème enrobé d'arrangement assez minimaliste. J'avais déjà peu adhéré à Not Saved, mais ici le vice est poussé trop loin. Les deux trois premières minutes sont prenantes, apaisantes et enveloppantes, mais ça tourne vite en rond, et l'ensemble devient long, très long...

Ulver pioche dans ses différentes expérimentations précédentes pour proposer une sorte de synthèse de leur musique, riche en arrangement et trouvaille mélodiques. Ulver s'il reprend une grande parties de ces vieilles recettes s'appuient ici énormément sur des mélodies simples au piano, qui font le charme de l'album, et renforcent sa musique d'un côté Art Rock, qui pourrait bien indiquer la future orientation du groupe.

Les 6 premières chansons sont magnifiques et suffisent à elles seuls à justifier l'achat. Dommage que les deux dernières ne les valent pas. Sans être le meilleur album du groupe, il n'en reste pas moins très bon.

Mais pas suffisamment pour justifier un concert entier à son honneur, comme ce fut le cas lors de leur dernière tournée. Pour l'occasion l'album avait était étendu sur 60 minutes, noyant trop l'intérêt des différents morceaux. Frustrant le public n'ayant pas encore découvert ces nouvelles chansons, et ne pouvant dès lors réussir à pénétrer dans l'univers musical de l'album, pré requis indispensable pour profiter pleinement de la musique d'Ulver en concert. Et une seule ancienne chanson, quand on voit le nombre de chefs d’œuvres du groupe, il y a de quoi être exaspéré. Vous l'aurez compris, je n'ai pas encore digéré la déception de leur dernier concert, d'autant que le précédent avait été un vrai instant de pur magie.

A l'image de ce concert, on peut dire que cet album propose un Ulver en service minimum. Ça reste bien au dessus de la plupart des groupes actuels, mais d'Ulver, on en attend toujours plus.

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