1 - Von der Quelle
2 - Der Hexe flammend' Blick
3 - Der Hexe nächtlich Ritt
4 - Aus längst verhalltem Lied
5 - Zu Träument wecke sich, wer kann
Eviga - Voix, Guitares, Tambourin
Valnes - Claviers
Hexenwind, 4ème album de la dynastie du Royaume des épines sonne la fin de la période Metal Extrême du groupe Autrichien. Si l'introduction, sombre à souhait ne laisse pas présager de la nouvelle orientation, dès les premières notes de "Der Hexe flammend' Blick", le ton est donné, avec cette guitare au son si particulier, dénué de toute agressivité, qui propose un riff surprenant mais néanmoins ultra accrocheur, voir dansant.
L'album se construit autour de 3 longues, très longues chansons, de plus de 10 minutes chacune. La première se base donc sur ce fameux riff si jouissif, évoqué juste au dessus. Oui, mais il se base sur ce seul riff, et c'est là que réside l'énorme problème. Aussi bon qu'il soit, il lasse. Le morceau s'appuie donc sur ce riff de guitare, incluant des variations pour l'accompagner, le baignant par des discrets claviers, ou par cette voix où les accents haineux et fou ont disparut, mais qui prend parfois des accents désespérées. Le tout monte, la sauce prend, à l'image de construction progressive, ce mélange Folk Mélancolique, soutenu par cette voix chuchoté, avec cette série de variation autour d'un même thème - jusqu'au solo sonnant Flamenco - est très réussit. Mais, la chanson ne devrait pas excéder les 7-8 minutes, là on n'aurait touché au génie. Mais elle est définitivement trop longue, et cette répétition si forte devient monotone, elle nous enveloppe et nous endors. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que cette chanson soit souvent reprise lors des concerts dans une version nettement plus courte, qui gagne ainsi en intensité, pour un résultat magnifique.
Et là, ou le constat est encore plus douloureux, c'est que la chanson suivante lui ressemble, tout aussi longue, construite sur un riff qui ressemble furieusement au premier. C'est toujours bon, mais dur à digérer lorsqu'on les enchaîne, et l'ennui prend la place de la curiosité.
Heureusement la dernière chanson se distingue bien des deux autres, même si l'on reste dans la même approche musicale, avec cette série de variation, le résultat est plus intéressant. L'ambiance de la chanson est plus sombre plus mélancolique, le riff est touchant, la musique gagne en intensité tout au long de la chanson, et les plus grandes variations dans la construction et dans l'instrumentation accroche l'auditeur, jusqu'au bout cette fois !
Dornenreich ne manque pas d'idées, ils ne quittent pas le monde du Metal Extrême sur un coup de tête, mais avec l'idée de produire une musique originale, expérimentale, et c'est tout à fait louable, mais le résultat ici n'est pas à la hauteur de leurs talents. Mais le groupe rectifiera très vite le tir.