The Dragon's Cave

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Immortal - All Shall Fall

Tracklist

1. All Shall Fall

2. The Rise of Darkness

3. Hordes to War

4. Norden On Fire

5. Arctic Swarm

6. Mount North

7. Unearthly Kingdom


Membres

Abbath - Chant, Guitare, Basse, Claviers

Demonaz - Parole

Horgh - Batterie

Apollyon - Basse


Immortal - All Shall Fall

Black Metal Épique - 2009

Immortal est un groupe à part. Un phare glorieux qui sert de guide depuis bientôt 20 ans aux groupes égarés dans l'océan noir et impitoyable qu'est le Black Metal. Immortal ne fait pas du Black, il le définit. Pendant que de rares groupes arrivent à sortir un album culte dans le genre, passant ainsi à la postérité, Immortal tel Bathory en son temps, à chaque sortie crée la légende, pond un de ces albums fondateurs, créateurs de modes que beaucoup tenteront d'imiter, sans jamais les égaler. Malgré la tendinite du guitariste du groupe, blessé d'avoir joué trop vite sur Blizzard Beast, l'empêchant de jouer de son instrument favoris, le groupe ne perdit rien de sa qualité et est toujours porté par ce monstre à deux tête qu'est Immortal ; Demonaz (Guitare puis Texte) et Abbath (Chant/Guitare), en parfaite symbiose mènent seules la barque. Mais en 2003, tout prit fin, après le monstrueux Sons Of Nothern Darkness, le groupe se sépare à son apogée, laissant orphelin le monde du Black (déjà amputé d'Emperor, autre figure de proue de la seconde vague de Black Metal des années 90). Mais Immortal porte bien son nom, et en 2006, le groupe laisse entendre qu'il pourrait repartir en tournée. Après avoir constaté que leur popularité avait encore grandit pendant leur absence, le groupe décida de  se remettre au boulot, pour amener de nouveau le Blizzard dans nos contrées ! Rarement un album de Black Metal n'avait susciter tant d'attentes et tant d'espoir.

C'est donc tout tremblant que je met la galette religieusement dans ma chaîne. J'appuie sur « play » et là... rien, no cd m'indique l'écran. Mon installation se fait vielle, c'est donc au bord de la crise de nerf que je retente la lecture à 3 reprises, avant que l'album se lance enfin, et que les riffs glacials d'Immortal m'envahissent et me transportent dans une contrée hostile, où le soleil semble s'être éteint depuis longtemps, où la glace à envahit le monde, et où seule la chaleur de la colère humaine peut encore espérer la fondre. Car Immortal ce n'est pas de la musique, c'est un frisson qui vous parcours l'échine, vous hérisse les poils et vous oblige à resserrer autour de vous un manteau que vous aimeriez bien porter. Après 7 ans sans album, Immortal n'a donc rien perdu de son talent, cette nouvelle offrande aux dieux de la nuit et une de leur plus grande réussite, une fois de plus. La guitare tranchante et sans concession d'Abbath nous vrille le cerveau, la batterie d'Horgh est impitoyable, il martèle ses fûts de façon juste, sans surenchère. La basse est précise, et construit un squelette inébranlable. Et la voix d'Abbath, majestueuse se pose sur l'ensemble, sans être un cri, ni réellement un chant, plutôt une incantation. Ici, il n'y a pas de nappes de synthé qui viennent adoucir la musique, elle reste sauvage, chaotique, mais les ambiances glaciales se forment à l'aide de ces simples instruments.

Ce qui frappe dans cette album par rapport au précédent, c'est sa richesse, sa variété. L'album comprend des morceaux violent (Mount North) lorgnant vers le Thrash (Hordes of War), plus Heavy, ou carrément épique comme le monstrueux Unearthly Kingdom, sans doute un des meilleurs  morceau du groupe, avec son riff diabolique, et sa structure imposante, à rapprocher des oeuvres complexe de At Heart of Winter. L'influence de I, plus groovy se fait aussi sentir. Un sorte de best of de la carrière d'Immortal en somme. Mais grâce à sa production parfaite, très précise, propre, où chaque instrument est à sa place et est parfaitement audible, tout en ne perdant rien de son agressivité et de sa froideur (surtout au niveau des guitares merveilleusement mixées), l'album garde une grande cohérence, les morceaux s'enchaînent naturellement, et forment un tout.

Contrairement à son prédécesseur, il n'est pas composé de riffs plus percutant les uns que les autres, il est aussi plus riche, et plus complexe, il en est donc plus difficile d'accès, une seule écoute ne suffira pas à vous approprier la bête. Je dois admettre avoir été déçu au début, avant, de le réécouter une bonne dizaine de fois, et me rendre compte qu'il s'agit là d'une pièce maîtresse du groupe.

Immortal nous montre donc avec cette album, qu'il aurait été vraiment dommage de se passer des maîtres du genre. Immortal revient et nous pond l'album de l'année, pas moins.

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