1 - Veil Of Maya
2 - Celestial Voyage
3 - The Eagle Nature
4 - Sentiment
5 - I'm But A Wave To...
6 - Uroboric Forms
7 - Textures
8 - How Coul I
Jason Gobel - Guitar, guitar synth
Paul Masvidal - Vocals, guitar, guitar synth
Sean Reinert - Accoustic electronic drums, keybords
Sean Malone - Bass, chapman stick
Il assez désagréable, lorsqu'on évoque son admiration pour Cynic, de subir cette confusion avec un certains rappeur bas de gamme français. Il s'agit bien ici de l'orthographe anglaise, et non pas… ah bah non, ça ne veut rien dire...
Cynic est l'une des formations les plus talentueuses de la scène Metal. Fondé en 1987 en Floride, Cynic n'est pas le groupe le plus prolifique, puisqu'il faudra attendre 1993 pour que sorte ce premier album, Focus. S'en suivra une tournée, puis 15 ans de silence radio, avant de pouvoir profiter de leur seconde offrande, l'excellent Traced in Air.
Dans la droite lignée de groupes tel Death ou Atheist, Cynic propose un Death Metal Technique, sur lequel vienne se greffer des sonorités plus électro, essentiellement au niveau du chant vocodé de Paul Masvidal, chanteur, guitariste et compositeur principal du groupe.
Par ce simple effort enregistré, seul enfant du groupe pendant 20 années d'existences, Cynic est devenu une formation culte. Sans révolutionner le genre, par des apports de sonorités nouvelles, Cynic à connu un succès d'estime, que ce soit chez la critique, les fans, ou par sa paternité vis à vis de nombreux groupes, qui encore aujourd'hui, citent Cynic comme référence.
Il faut bien reconnaître que cette réputation n'est pas usurpé. Focus est l'un des albums les plus original et excitant de la scène Metal. Et s'il n'a que peu vieillit (seul la voix vocodé aurait mérité d'être retravaillé, à l'image de l'excellent équilibre trouvé sur Traced in Air), son impact en fut retentissant à l'époque et ne peu guère se mesuré actuellement.
Focus propose un fragile équilibre entre un Death rythmé, dynamique, renforcé par un jeu de guitare technique et inspiré – comme sur l'excellent riff d'entrée de Celestial Voyage, jouissif à souhait – et des parties plus mélodiques, voir planantes comme sur I'm But A Wave To...
La construction des morceaux dénotent de la grande maitrise de chacun des musiciens. Les riffs sont complexes à souhait, la batterie précise, la basse se fait virtuose, les solos sont déments, comme sur le final de How Could I, une merveille d'efficacité.
Les ambiances développés sont puissantes, agressives, aériennes, voir jazzy, grâce à la parfaite harmonie de jeu entre la basse et la batterie.
Le résultat ? Un album riche, varié, étonnant, original, et complètement addictif. Un œuvre de Death à la base, mais qui dépasse complétement cette simple étiquette.
Moins barré qu'un Elements d'Atheist, plus osé qu'un Individual Thought Patterns de Death – les deux sortit en cette même année 93, bénit soit elle – Cynic se place au côté de ses deux illustres ainés au panthéon du Metal Extreme.
Pour ceux qui aurait la réédition de l'album, les bonus proposent des remix assez intéressant, qui rafraichissent les morceaux sans trop les dénaturer, particulièrement sur How Could I, qui met en valeur son solo final si savoureux.