The Dragon's Cave

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The Future Sound of London - Dead Cities

Tracklist

Herd Killing

Dead Cities

Her Face Forms In Summertime

We Have Explosive

Everyone In The World Is Doing Something Without Me

My Kingdom

Max

Antique Toy

Quagmire / In A State Of Permanent Abyss

Glass

Yage

Vit Drowning / Through Your Gills I Breathe

First Death In The Family


Membres

Brian Dougans

Garry Cobain


The Future Sound of London - Dead Cities

Electro Indus - 1996

Le duo anglais, The Future Sound of London (FSOL pour la suite de la chronique) était attendu au tournant après son ambitieux Lifeforms, qui proposait pas moins de 90 minutes de musique, vibrant hommage à la nature.

Après une première chanson assez rentre dedans, sans grande finesse, dès le second morceau, Dead Cities, qui donnera le nom à l'album, FSOL frappe fort, très fort. Exit l'ambiant apaisant de Lifeforms, Dead Cities propose une plongée dans la noirceur absolue d'une ville en pleine décomposition. Il reste encore quelques plages somptueuses, des mélodies fulgurantes qui nous marquent, qui s'imprègnent dans notre âme. Mais ces passages sont d'autant plus frappants, qu'ils surgissent dans un maelström de son électronique glaçant et glauque.

Ce morceau Dead Cities, sans doute le morceau le plus percutant de l'album, est une démonstration des plus remarquables de cette évolution. Rythmique en avant, l'ambiance est ici d'une noirceur absolue, l'auditeur est prit dans un étau et semble étouffer, dans un morceau riche en variation, qui n'offre aucun répit.

Dead Cities n'est pas un album accessible, il ne propose pas de mélodie facile, d'ambiance chaleureuse dans lequel se plonger. FSOL ne se fond pas dans un moule, et diversifie à l'extrême son propos.

We Have Explosive comme son nom pouvait le laisser supposer ne propose rien de bien délicat, mais un electro bourrin, bruitiste, à rapprocher du Big beat de Prodigy... jouissif à souhait. Mais de finesse l'album n'en manque pas, comme avec Everyone in the World is Doing Something Without Me, morceau aérien, qui nous amène à des sommets de beautés, transcendé par ses chœurs féminins sur son final et My Kingdom, tout en samples, qui arrive à construire un petit bijou d'ambiances et de mélodies. Des mélodies glaçantes au piano de Max, aux arpèges de guitare de Her Face Forms in Summertime, en passant par l'expérimental Quagmire, FSOL démontre dans ces 70 minutes de musique toute l'étendu de son talent. Et c'est en variant ces plaisirs qu'ils nous interdissent l'ennui.

Sortit en 1996, on ne peut faire que le rapprochement avec Ulver, fils spirituel du duo Anglais, qui cette même année sortait son dernier album de Black Metal (le corrosif Nattens Madrigal) avant d'aller explorer la scène électro. Doit on y voir une coïncidence ? Sans doute, mais Perdition City, sortit 4 années après ce revirement, chef d'œuvre du genre, reste pour beaucoup un hommage à ce Dead Cities. Les deux albums exploitant la même thématique, l'urbanisme dans sa face la plus sombre. De même, les chansons The Future Sound of Music et Dead Cities Center ne laissent que peu de doute sur la source d'inspiration d'Ulver. Et tant mieux, si le thème est le même, les deux groupes s'attachent à composer une musique très personnelle, rendant une copie très différentes.

Plus noble, plus racé, Perdition City est un album plus accessible que son ainé, riche, difficile, plus sombre.

Album fondateur, devenue culte pour toute une génération, ce Dead Cities, après 15 ans n'a pas prit une ride, et semble année après année de plus en plus d'actualité, semblant se renforcer devant l'érosion de notre société. Si vous aimez marchez sur un arc en ciel, un bouquet de pâquerettes dans les bras, et un gros cœur dessiné sur votre ventre, passez votre chemin, cet album n'est pas pour vous.

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