1 - Générique
2 - La Petite Fille de la Mer
3 - Le Singe Bleu
4 - La Mort du Loup
5 - L'Ours Musicien
6 - Création du Monde
7 - La Mer Recommencée
Vangelis - Tout ou presque.
Avant de me lancer plus avant dans cette chronique, il est indispensable de vous mettre en garde. Si vous êtes dépressifs, sujet au suicide, passez votre chemin, vous pourriez bien commettre l'irréparable.
Cet album à été en réalité composé pour une série documentaire réalisé par Frédéric Rossif. Ne l'ayant pas regardé, je ne pourrais rien vous en dévoiler, mais si l'image est à la hauteur de la musique, le visionnage pourrait s'avérer être une véritable épreuve.
Après une introduction plutôt joyeuse, comportant les seuls rythmiques appuyées et enjouées de l'album, mais déjà englué dans des choeur aériens, La petite Fille de la Mer, propose un délicate mélodie au clavier, soutenue par un arrière fond de guitare acoustique, et une touche de synthé vaporeux, dans un mélange savamment dosé. La première écoute est simplement bouleversante, et vous aurez beau multiplier l'expérience, elle gardera tout son pouvoir lacrymal.
Si l'influence Jazz se fait plus sentir sur le morceau suivant, Le Singe Bleu, la pièce reste mélancolique à souhait, et vous accompagnera avec merveille lors de vos soirées dépressions, vous enveloppant dans un doux cocon de tristesse.
Avec La Mort du Loup, Vangelis décide de nous achever, en allant encore plus loin dans la tristesse, reprenant la même recette que pour La Petite Fille de la Mer. La mélodie tissé par les claviers est encore plus déchirante, bouleversante, et nous vrille jusqu'au plus profond de notre âme, avant de devenir glaçante et inquiétante sur son final.
L'Ours Musicien, morceau suivant nous permet de souffler, avec une mélodie plus entraînante, avant de démarrer la seconde face de l'album. Cette seconde face s'ouvre avec le morceau phare de l'album selon moi, Création du Monde. Ce qu'il perd en mélancolie, il le regagne largement dans son aspect mystérieux, planant, envoûtant. On se laisse transporté par ses nappes de synthés avec plaisir, la mélodie apaise notre âme durement mise à l'épreuve par les morceaux précédents.
De la même manière, le morceau de clôture, La Mer Recommencée, navigue en eau brumeuse, mystérieuse, mais semble porteuse du note d'espoir, qui nous réchauffe quelque peu, et nous fait sourire.
Vous l'aurez compris, pas de tube en puissance, pas de rythmique endiablé, pas de technicité à outrance. De la musique brute, qui parle à nos sens, où l'on se laisse envahir par les émotions, souvent mélancoliques, d'une intensité incroyable. On ne soupçonnait pas la musique capable de nous les faire ressentir à ce niveau. Et tel un drogué en manque, on ne peut que se replonger dans cette oeuvre magistrale, pour retoucher au sublime, regoutter à ce diamant brute d'émotion.
L'Apocalypse des Animaux n'est pas qu'un simple album, mais une véritable expérience, qui peut s'avérer douloureuse lorsque l'état d'esprit ne suit pas, mais qui le plus souvent vous transporte dans une autre dimension, la dimension des sens, et non de la raison. Tout simplement ce qu'il se fait de mieux en New Age.