Brighton Rock (May, 5.10)
Killer Queen (Mercury, 3.00)
Tenement Funster (Taylor, 2.46)
Flick Of The Wrist (Mercury, 3.17)
Lily Of The Valley (Mercury, 1.45)
Now I'm Here (May, 4.13)
In The Lap Of The Gods (Mercury, 3.22)
Stone Cold Crazy (Queen, 2.14)
Dear Friends (May, 1.07)
Misfire (Deacon, 1.49)
Bring Back That Leroy Brown (Mercury, 2.15)
She Makes Me (May, 4.09)
In The Lap Of The Gods... Revisited (Mercury, 3.45)
Roger Taylor (batterie, chant, percussion)
Freddie Mercury (chant, piano)
John Deacon (basse, guitare acoustique)
Brian May (guitares, chant, piano, banjo)
Ce Sheer Heart Attack, 3ème album de Queen, est sortit en 1974, seulement 6 mois après Queen II, la tournée qui aurait du suivre ayant été annulé suite a des problèmes de santé de Brian May. Lorsqu'on m'avait demandé quel album de Queen conseillé à un novice, après réflexion, j'avais posé mon dévolu sur cet album. Pourquoi ce choix ?
Il s'agit tout simplement de l'album le plus représentatif de la carrière du groupe, celui qui fait la parfaite synthèse de la première décennie du groupe, période la plus prolifique en quantité et en qualité.
On retrouve les compositions uniques, grandiloquentes, un peu frapadingues, propre aux groupes. Comme dans cette première chanson, Brighton Rock, avec ces bruits de fêtes foraines, qui laisse place à la guitare rugissante de May, qui s'en donnera à coeur joie, dans un solo de plus de 3 minutes, d'une grande efficacité. Ou encore l'inclassable In The Lap of The Gods, où la guitare chatoyante de May, se mêlera aux choeurs – autre marque de fabrique du groupe – et où, tel un fantôme, se déposera la voix sur aigu de Roger Taylor, le tout accompagné au piano par monsieur Mercury, pour un rendu assez psychédélique. Ou encore le burlesque Bring Back That Leroy, très entraînante. Queen reste ce groupe un peu fou fou, qui semble prendre un malin plaisir à échapper à tout étiquette.
Les ballades sont toujours présentes, comme dans la délicate et courte Lily of The Valley, à rapprocher de Nevermore, en moins bien, ou la larmoyante Dear Friends.
Mais Queen puise aussi ses racines dans le rock, comme nous le démontre l'excellent Tenement Funster, chanté par Roger Taylor – Brian May à aussi le droit à sa chanson, la pesante She Makes Me – ou l'ultra speed Stone Cold Crazy, terriblement efficace – reprise par plus tard Metallica – elle reste un incontournable du Hard Rock.
La version re-visité d'In The Lap of The God, qui n'a plus rien à voir avec l'original, préfigure des futurs hymnes de stades que sont We Are The Champion ou We Will Rock You... en mieux !
Côté single, deux chansons resteront dans la postérité, la fabuleuse Killer Queen, joyeuse et entraînante, avec son intro si caractéristique, et le Heavy Now I'm Here.
Je pourrais continuer à citer tout les chansons de l'album, on tiens encore un sans faute. L'album est donc d'une richesse une fois de plus inouïe, mais qui réalise l'exploit d'être cohérent, rendant les enchaînements tout à fait naturel. Et si l'on retrouve tout les ingrédients du Queen des seventies, le tout reste accessible, grand public, au contraire de son prédécesseur, qui bien que meilleur (légèrement), est certainement le plus difficile d'accès du groupe. De plus, la production n'a pas prit une ride. Il s'agit donc de l'album parfait pour débuter sa découverte du groupe.