Si Yes a été crée à la fin des années 60, c'est dans les années 70 qu'ils vont trouver leur son, comme beaucoup de groupes prog', influencé par le monumental "The court of Crimson King". Ainsi The Yes Album est considéré comme le premier véritable album de Yes, bien qu'il soit en réalité le 3ème de leur discographie. Il est aussi le premier album où Steve Howe intègre le groupe, établissant ainsi un line up qui sera celui de l'apogée de Yes (Yes Album-Fragile-Close to The Edge). Si le précédent guitariste était bon, Steve Howe va apporter beaucoup de fraîcheur au groupe. Grâce a ses multiples influences, sa virtuosité et son éclectisme, il va permettre au groupe de décoller.

L'album commence par un Yours Is No Disgrace riche en contrastes qui en 10 minutes nous baladera entre Folk et Space rock, l'influence de la science fiction étant prépondérante sur cette album. Le titre suivant, Clap mené de bout en bout par Steve Howe en solo avec sa guitare sèche est juste jubilatoire. Elle fut  enregistré live, on entend d'ailleurs le pied battre la mesure sur le sol. La version studio se trouve dans les chansons bonus de la riche version remasterisé, mais sans attendre le charme de cette version plus spontanée, rien d'étonnant à ce qu'elle ait était choisit pour figurer dans l'album d'origine.

S'ensuit un morceau tout simplement formidable, mon préféré de toute leur discographie, pas moins. Le spatial Starship Trooper. Encore maintenant il semble être un ovni musical, mais pensez donc en 1971 ! Rien n'avait jamais sonné pareil. Le morceau se découpe en trois parties, où l'on passe d'une ligne de basse venant d'un autre monde allié aux arpèges de Steve Howe et au harmonique vocale (reste d'une influence Simon&Garfunkellienne, adjectif que je viens d'inventer...) soutenue par un jeu au doigt (Picking) parfaitement maîtrisé par sir Howe, encore lui. Le tout se finissant par une suite d'accord montant crescendo jusqu'à une apothéose, un solo de Guitare tout simplement hallucinant.

Le reste aurait pu être anecdotique à coté, mais il n'en est rien, l'album se poursuit avec le jouissif I've Seen All Good People où les harmonies vocales refont surfaces avant de repartir dans un rock au rythme endiablé. Passons sur A Venture, vitrine de la voix de Anderson qui n'est à mon sens, pas le point fort du groupe. L'album se termine par l'excellent Perpetual Change, où la Science Fiction est encore bien présente avec ce clavier qui semble tirer à coup de rayon laser au sein d'une chanson où le break instrumental survolté et le thème principal très inspiré permettent au cd de se clôturer sur une excellente note.

Cet album est donc ce qui se fait de mieux en Rock - Progressif. Le coté Rock y étant parfaitement représenté, sublimé par une originalité, une créativité, une virtuosité propre au Prog', dans des structures complexes mais qui laissent toujours la part belle à la musicalité.

Starship Trooper - Live

Le 23/11/2009 par Irksome Dragon - 10/10