King Ju
Cadillac
MC Salo
On m'a reproché de ne pas mettre assez de mauvaises notes... Le problème, c'est que les groupes sans intérêt qui sortent des albums médiocres, je ne m'y intéresse pas, ne me donnant pas matière à la critique. Après, certains bons groupes sortent des albums mauvais, mais ce n'est pas forcement ces albums que j'ai envie de partager en premier avec vous, ami lecteur (oui, le singulier est voulu). Mais pour montrer que les bonnes notes sont réellement justifiées, et que je n'aime pas tout ce qui me passe par les oreilles, j'ai décidé de déterrer quelques disques de ma tendre jeunesse histoire de voir si mes gouts ont évolué, et la première victime est ce Stupeflip.
Que dire de cet album ? On y retrouve le devenu culte je fume pu d'shit, chanson atroce, avec son air niais qui agace après deux écoutes, et donc les paroles humoristiques rallongent sa durée de vie d'environ 5 minutes...
Pour le reste, c'est un groupe qui mélange avec plus ou moins de succès du rap, des grosses rythmiques, un peu de punk, avec un côté rebelle qui fait fureur dans la cour de récré, englué dans une grosse couche d'humour très lourd.
Dans le genre, la chanson éponyme Stupeflip est assez énorme, ultra efficace, ça cogne bien comme il faut, la voix corrosive fait merveille, et on se prend au jeu. Le clip rajoute la touche d'humour sans en faire trop. C'est très bon ! L.E.C.R.O.U moins osé, plus rock traditionnelle, très mélodique est aussi une réussite. A Bas la Hiérarchie est sympathique, mais assez répétitive, et pour le reste, on a pratiquement fait le tour des véritables chansons. On entend par la suite quelques morceaux qui ne méritent même pas d'être cités (comme l'insipide J'refume du shit) tant ils frisent le degré 0 de la création artistique. Ou sinon, il reste un nombre incalculable de plages de remplissages, bruitistes, narrées, qui peuvent s'avérer drôle lors d'une première écoute, mais qui perdent tout leur intérêt au fil du temps, laissant place à la sensation d'être devant une vaste fumisterie.
Et dire que certaines paroles rejettent la société de consommation et la puissante industrie du disque qui écrase la créativité... inexistante sur cette galette...