1. Nocturnal Obeisance
2. Massacre
3. Woman of Dark Desires
4. Call from the Grave
5. Equimanthorn
6. Enter the Eternal Fire
7. Chariots of Fire
8. 13 Candles
9. Of Doom...
10. Outro
Quorthon
Quorthon est mort le 3 Juin 2004, nouvelle qui fit quelques lignes dans la presse spécialisée, une simple news sur les webzines. Une mort discrète pour un garçon discret. En contraste, la communauté Metal fut unanime choqué lors de la mort Dimebag Darell la même année, les hommages ont déferlé, les unes se sont succédés, les dossiers spéciaux aussi... Et pourtant, Quorthon aura bien plus marqué le Metal que le guitariste américain, avec tout le respect que je lui dois... L’histotre de Quorthon, l'impact qu'il a sur le monde du Metal est incomparable. Il est sans doute le dernier (le seul ?) génie du genre. A seulement 18 ans, il posait déjà à lui seul les prémices du Black. 4 ans plus tard, c'est un nouveau genre, le Viking Metal qui naissait sous ses doigts. Deux genres à lui tout seul, une pléthore d'albums cultes, moult rejetons, aucun musicien dans le Metal ne peut se targuer d'un tel bilan.
Under the Sign of The Black Mark est le dernier opus de la trilogie impie de Bathory, le dernier fondement du Black Metal. Si Bathory avait amené le Thrash à un extrémisme jamais écouté, si The Return peut être considéré comme le premier album Black de l'histoire, Under the Sign est sans conteste sa plus grande réussite, quittant le Black le plus cru, qu'il venait d'inventer, pour une musique plus complexe, plus grandiloquente, et résolument épique ! Un Black Metal qui inspirera de nombreux groupes, et pas des moindres, comme Immortal.
L'album est d'une violence inouïe, comme lors de la première chanson, l'ultra efficace Massacre, qui surgit de sa boite après une intro oppressante, mais tout en restant résolument Black, s'étant débarrassé du son et des riffs crasseux du rock garage de ces débuts. Le son est d'ailleurs en net progrès, même si la reverb’ est encore présente, la musique se fait plus lourde, la voix se dégage plus de l'ensemble, les instruments se détachent mieux les uns des autres, servant aussi bien la violence ultime (Of Doom) que les ambiances plus sombres (Call From The Grave).
Les morceaux plus complexes, incluent plus de variations, comme dans l'épique Woman of Dark Desires, un des meilleurs morceaux de Bathory, avec son refrain terriblement accrocheur et son petit air de clavecin ultra kitsch. Les voix aussi évoluent, comme celle caverneuse de 13 Candles, ou celle terriblement écorché et haineuse que Quorthon adopte dans Chariots of Fire.
La musique a aussi un groove implacable, à l'image de ce Equimanthorn, qui donne furieusement envie de se secouer. Les pistes à explorer sont donc très nombreuses sur cet album, le Black le plus True, du Brutal, de l'Epique, des prémices du symphonique. Bathory avait créé le Black, il propose maintenant toute ses variantes, et laissera le soin à ses successeurs de les développer. Pour sa part, Quorthon à déjà une autre idée en vue, une musique plus inspiré des faits médiévaux de ces ancêtres, les Vikings !