Gone Hollywood
The Logical Song
Goodbye Stranger
Breakfast In America
Oh Darling
Take The Long Way Home
Lord Is It Mine
Just Another Nervous Wreck
Casual Conversations
Child Of Vision
Rick Davies (chant, claviers)
Roger Hodgson (chant, claviers et guitare)
John Anthony Helliwell (instruments à vent, chœurs)
Dougie Thomson (basse)
Bob C.benberg (batterie, percussions)
Supertramp... Un groupe qui a bercé ma jeunesse, et qui encore maintenant fait partie de mes formations fétiches. Il faut dire que ce groupe réussit l'exploit de faire l'unanimité, chez les amateurs pointilleux de musique, autant que chez ceux qui cherchent juste a se détendre en écoutant une mélodie agréable. Supertramp, c'est une machine à faire des tubes, c'est bien simple, cet album en est intégralement composé, mais sans pour autant sacrifier leur originalité et leur talent de composition, reste de leur début de carrière dans le courant progressif. Il en ressort de ce savant mélange, des hits d'une force imparable, que même les plus fin mélomanes se retrouvent bien incapable de critiquer.
L'album s'ouvre par quelques notes répétés de piano, avant que la guitare surgisse, tout de suite soutenu par la voix suraigu de Rick Davies, et celle beaucoup plus grave de Roger Hodgson, dans un mariage habituel, mais toujours aussi efficace, avant qu'un air de saxo vienne apaisé le tout, toujours avec ce piano entêtant en arrière plan, dans ce Gone Hollywood de haute volée, où se mêle Rock rageur, break apaisant, et un refrain au choeur angélique, et à la guitare scintillante. Dès l'ouverture de l'album, on retrouve cet ovni musical, riche et original, mais d'une puissance mélodique fantastique. S'en suit le tube The Logical Song (numéro 1 en France), plus léger, porté par la voix délicate de Roger Hodgson, qui est définitivement l'un des plus grands chanteur de Rock. Là encore une chanson varié, avec son solo de saxo d'une grande force évocatrice, des portions très calmes, entrecoupés d'autres plus rock.
Goodbye Stranger (numéro 1 en France, tiens donc...), est mené cette fois par Rick Davies, dans un style plus lourd, avec ces percussions qui batte le tempo avec violence, avant un refrain d'une légèreté désarmante chanté par Roger (« Goodbye Stranger it's been nice, Hope you find your paradise... »), et un solo de Guitare somptueux en guise de final. On frise là encore la perfection.
Breakfast in America, 4ème tube en autant de chansons, poursuit dans un style plus burlesque, avec son tuba qui fait « pouet pouet ». Oh Darling, sans être la plus ambitieuse des chansons de l'album, à le mérite de faire un pont agréable, avec sa délicate mélodie au clavier, et ses choeurs aux accents enfantins. On passe ensuite au fabuleux Take The Long Way Home, pièce aux accents symphoniques, qui s'ouvre par une intro inquiétante avant que l'harmonica lance une mélodie enjoué, et que rejoigne de façon tout aussi gai, la voix de Roger. La chanson alternera partie joyeuse, avec sa basse bondissante, ses cuivre triomphants et des envolées lyriques, porté par des nappes de synthés aérien, et la magnifique voix de sir Hodgson, pour un résultat d'une beauté transcendante. La chanson finira ... 1er des ventes d'albums français, rejoignant ses deux confrères.
On en a finit avec les succès interplanétaires, mais la suite ne baisse pas en qualité, comme ceux Lord is it Mine, d'une triste beauté, magnifique... Just Another Nervous Wreck, plus légère, d'une mélancolie joyeuse, qui aura pu conclure l'album, en guise d'Happy End, mais qui prend rapidement des accents plus agressifs, nous sortant de la torpeur de façon fort judicieuse, car il nous reste encore deux chansons. Casual Conversations nous surprend, avec son côté intimiste, nous transporte dans un bar cossu de la capital, tranquillement installé au fond d'un fauteuil rouge, en train de regarder une belle danseuse se dévêtir sensuellement... Oups, je m'égare. C'est avec Child of Vision, chanson impressionnante et assez inclassable, qui semble faire la synthèse de l'ensemble de l'oeuvre, que le groupe décide de nous laisser, grogi, devant un tel monument.
Passons sur la genèse de l'album, des tensions entre Rick Davies et Roger Hodgson, puisqu'elles n'auront pas entamé leur folle qualité créatrice, pour ne garder que ce chef d'oeuvre, riche, originale, efficace, accessible et tout simplement beau. Je me rend bien compte à la re-lecture de ma chronique, que j'ai abusé de superlatif, mais cet album le mérite. Et dire que ce n'est pas leur meilleur cd...