City Life
Nude
Drafted
Docks
Beached
Landscapes
Changing Places
Pomp & Circumstance
Please Come Home
Relfections
Captured
The Homecoming
Lies
The Last Farewell : The Birthday Cake
The Last Farewell : Nude's Return
Andrew Latimer : Guitare, Chant, Flute...
Andy Ward : Batterie, percussions
Colin Bass : Basse, Chant
Mel Colins : Flute, Piccolo, Saxophones
Chris Green : Cello
Gasper Lawal : Percussion (Changing Places)
Herbie Flowers : Tuba
Nude est le premier album de Camel sortit dans les années 80, écueil terrifiant de la musique. Dès l’album Breathless, Camel s’était orienté vers une musique plus populaire, voir disco. Alors c’est avec une certaine appréhension que l’on pouvait les attendre à l’aube des années 80, à une période où les Bee Gees régnaient en maître sur la pop music. Et ce n’est pas City Life, premier morceau de l’album qui mettra l’auditeur en confiance. Un morceau typique des années 80, avec ce son particuliers, ses synthés et ses mélodies simplissimes, totalement inintéressant.
Mais dès le second morceau, Camel prend de la hauteur, démarrant par une mélodie sympathique au piano, la musique proposée s’apparente à une balade légère mais qui gagne en intérêt lorsque Latimer reprend le flambeau en faisant sonner sa guitare de sa manière si particulière. Une chanson agréable, mais dès lors cet album ne cessera dans les morceaux suivants à gagner en intensité. Comme sur Docks, morceau totalement instrumental (aaaahhhh…) où la basse fait merveille, et où le synthé apporte juste le souffle épique nécessaire, sans tomber dans le pompeux. Le tout se termine par le un merveilleux enchainement avec Beached porté par la guitare de Latimer pour un passage lumineux.
L’album connait des hauts et des bas, mais plus souvent des hauts, pour notre plus grand bonheur. Après un Landscapes assez mou, il faut bien le dire, et sans grand intérêt, Nude reprend sa marche en avant, avec l’instrumental Changing Places, basé sur l’opposition entre les mélodies à la flute, et le rythme répétitif de la batterie.
Please come home démontre une fois de plus la relative faiblesse du groupe au chant, qui s’illustre surtout dans les morceaux instrumentaux. Cela tombe bien, l’enchainement, Reflections, Captured, Homecoming fait merveille, et nous rappelle Camel à son meilleur, avec une petite touche de Snow Goose, de Moonmadness ou encore de Mirage. Les mélodies sont magnifiquement ciselées, les enchaînements soignés (le passage au rythmé Captured est un pur délice), le son pur et aérien. Il s’agit du cœur et du sommet de l’album. Trois morceaux très différents, mais qui apportent une pièce à l’édifice, du délicat Reflexion, à la joyeuse fanfare de Homecoming (Nimrodel, quand tu nous tiens) en passant par l’énergique Captured, tout simplement indispensable.
Après le fantasque et fantastique Snow Goose, Nude est le second album concept de Camel, qui pose sa musique sur des textes de Susan Hoover, inspiré de faits réels, racontant l’histoire d’un soldat japonais oublié lors d’un débarquement.
Nude n’est pas le plus mauvais album de Camel, loin de là, pas le meilleur non plus, mais il montre que Latimer a été capable de s’adapter à les années 80, sans se renier, en proposant une musique plus simple, plus accessible, mais parfois réellement magnifique. Les compositions de Camel ont su garder un réel intérêt dans ce qui fut, il faut bien le dire, le cimetière du rock progressif.